Dans quelque temps, je m’allongerai dans ce corps et je ne me réveillerai pas. Voici la destination. Il n’y a plus de sujet à se faire, ni d’angoisse ni de mouron. Alors chaque jour, chaque heure : pourquoi nous presser. J’arriverai tôt ou tard et nous n’aurons même pas le loisir de trinquer à cette victoire. Trinquons avant, chaque jour, de tout notre saoul. Et si tant est que le plateau qui porte la coupe soit trop lourd, rendons-nous tout légers, sans nous rendre coupables du poids. Prenons la vie comme elle est, comme elle vient, comme un ciel. Ni l’arbre ni le ciel ne diront rien de l’envol.
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