Rendre son temps plus excitant.
Ici, ce sont les (lents) nuages qui passent devant ma fenêtre.
Je cherche ailleurs :
Accompagner (ce matin) mon fils à l’école.
Je cherche encore :
Allumer une (belle) lampe.
Je cherche en plus :
Voici donc – toute ma richesse !
Je ne pourrai vous rendre la monnaie,
mais un ou des rêves.
Catégorie : Poèmes à l’enfant (Page 1 of 3)
Des boules de sable,
Voyons voir ce que j’ai
Et voilà dix boules de sable, dit mon fils
1 euro la boule de sable
Onze boules de sable,
On va pouvoir vendre beaucoup de choses
Papa, les coquillages sont incroyables,
Tous les coquillages que je trouve sont incroyables
Regarde à l’intérieur. Regarde là.
C’est incroyable n’est-ce pas
Il ne manque plus que la ficelle
Qu’est-ce qu’on va faire des boules de sable.
Le poème à la boule de sable.
Laver le monde de ses jours anciens
Restés collés aux fenêtres du train, comme une mauvaise peinture,
Écaillées dont il ne reste rien, ou si peu.
Traverser le néant sans nulle importance pour la direction
puisqu’il s’agit d’un voyage accompagné,
Avec un enfant et son père.
Nous ferions boussole, appréciant l’écart de direction avec le nord.
La respiration de mon fils dans le soir
La mienne se cale dessus
Que la nuit est ample, et profonde.
le soleil sait-il
qu’un champ de tournesols
tourne papa, tourne
Où cloîtrer le temps ?
Entre les deux platanes ? entre leurs feuilles ?
Entre les mains du vieux monsieur qui passe et repasse.
Dans les gestes de la serveuse qui déplie les tables.
Dans les coups lointains de marteau-piqueur.
Dans les chants de cigales, qui font vibrer la place.
Place ronde, mon regard saisit le temps.
Les poissons tournent dans le bassin,
Les voitures tournent autour de la place,
Et l’enfant soulève la poussière avec son aiguillon.
L’époque colle à la peau, comme une boue
malodorante. Les enfants courent sur le chemin
avec leurs lumières qui courent dans tous les sens.
Souviens-toi du volume, de l’ère de la nuit ;
Et les mots qui restent, il faut les espérer sincères, bien secs,
Et les voir tomber comme on tape des semelles.
Grandir sous les tilleuls, avec leurs feuilles vertes tantôt argentées ;
Grandir avec la lumière qui se fraie un chemin sur la couche de copeaux,
parmi les feuilles qui étendent le spectre de la couleur : ocre, terre, jaune ;
Grandir au pied d’un platane en écoutant les enfants jouer ;
Grandir encore.
Au bord d’un nuage :
je pensai que mon fils m’avait lancé une pierre,
mais c’est un oiseau.
Et, ce que j’ai pris tout à l’heure pour un déchet plastique est un papillon.
Au bord du même nuage, un vigoureux frêne m’instruit
— ses branches, sa lumière, —
tandis que mon fils est entré dans l’eau du canal,
montrant les poissons autour de lui ;
On ne se lasse pas des miracles.
A travers la vitre
Le bel éclat de lune
Mon fils grandit
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