Parfois juste la page suffit. Son contact de chair ou plus exactement sa présence. RIen ne pourrait être ajouté. Ou peut-être l’évocation de sa présence à l’orée du sommeil. Comme une page ouverte et blanche. On vous pencherait. On vous penserait riche. C’est le signe de la félicité.
Catégorie : Pré rêve
Toujours là, à portée de doigts, à portée de main. D’autres partent ce soir. Pas moi. Pas moi encore. Allongé je ferme les yeux. Je pense à la parenthèse du jour, au point du sommeil, au paragraphe du rêve. Espace blanc et reste une promesse. Certaines mémoires proches arrivent déjà au seuil de l’existant. La vie les emporte presque au bout. Le soleil se fait tard. Nous chercheront-elles une fois parties ? nous retrouveront-elles ? Et de quelles manières ? D’autres ont quitté sans laisser de trace ni d’adresse. Mais il vient parfois quand même un enfant qui vient poser sur leur tombe une fleur. Dans le cimetière, le tulipier de Virginie délivre ses feuilles d’or à qui veut les voir ou les entendre. Que restera-t-il de tout ça ? Peut-être un poème.
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