La question de la page. Des années ont passé ; c’est toujours la même question, interrogation. Par question, il faudrait peut-être entendre cette paupière — où est-elle située — qui s’ouvre sur la surface blanche — comme horizon du coeur ; comme lieu d’une intériorité qui se courbe à cet instant de m’y convoquer. Un messager sans message. J’ai souvent espéré ramener ici, et mon dieu c’est ici, le trésor sous mes yeux, mais peut-être est-il trop lourd, peut-être écrire c’est apprendre à danser, avec plus de poids qu’aucun âne ne saurait tirer. Mais quand j’ouvre les yeux, je comprends que cet ici se présente, et qu’écrire et vivre sont deux inséparables. Le monde sourit dans sa farce totale.
J’ai tenu la page.
Magnifique poème Raphaël ! Merci !
Merci chère Adèle 🙂