Savourer la vie par les petits détails. 
Rien, en fait.
Rien de beau ou de joyeux, 
rien qui élève l’âme
ni ne retranche à la tristesse.  
Rien, pas même un détail
ni la fougue amoureuse (mais là-dessus, devrais-je dire désir, comme quand on lorgne un beau et gros cul,  ou le pied joliment apprêté qu’on confondrait avec le haut du cornet,  sa crème glacée, ou sa pointe, croustillante).
Rien, rien de tout ça.  Pas même un détail ni le reste. Rien – o vieil impie.
Ni la légèreté. Rien. Mais un rien qui soit équitable où que le regard porte,  
comme un rocher au milieu de la rivière, sans eau, près du pont.