Littérature, écriture

Catégorie : Poèmes (Page 9 of 32)

Journal des poèmes 

24.11.2022

Quand une personne s’assoit près de vous il arrive que
Il arrive que
les yeux peuvent rester fermés vous ressentez
sa présence
Un fluide vous traverse le corps, du côté
où la personne est assise, près de vous,
de la cheville jusqu’à la nuque
Et son rire est comme un éclat d’étoile qui vous chatouille l’oreille.
Vous pourriez vous sentir gêné de rester là
assis sans paroles
mais vos corps semblent se connaitre.
Le soleil fait une boule dans le ciel blanc
et dans le ventre.
Je me suis levé, nous nous sommes dits Au revoir
Elle avait un manteau rose dans le ciel blanc,
Et deux mirabelles.

 

07.11.2022

On croit se rendre au même endroit,
mais d’autres sont déjà loin et haut. 
La jeune fille dans le train, en face de moi, à quelques sièges du mien, se tient penchée
Dos penché visage penché, elle
regarde loin. 
Elle sourit. Puis se sentirait nostalgique et quittant sa posture penchée 
l’inquiétude a envahi son visage elle se mord les lèvres, et regarde entre ses mains avec sérieux. 
Et moi ? Et moi je suis assis dans le train de ligne C, qui me conduit au travail. À quelle endroit se situe-t-elle dans ma paume de main, cette ligne ? 
J’ai laissé mon fils à l’école ce matin et je le retrouverai ce soir. 
Nous sommes le lundi un 7 novembre. 
Et le paysage est lui aussi traversé de lignes fermées, qui traversent la lumière, qui la transportent, d’un point vers l’autre. 
Elle ne lève plus les yeux. Notre train dépasse un autre train .
Les nuages ne disent rien, sinon le temps qu’il fait, mais les yeux restent ouverts. 

05.10.2022

Rendre son temps plus excitant.
Ici, ce sont les (lents) nuages qui passent devant ma fenêtre. 
Je cherche ailleurs :
Accompagner (ce matin) mon fils à l’école.
Je cherche encore : 
Allumer une (belle) lampe.
Je cherche en plus  :
Voici donc – toute ma richesse !
Je ne pourrai vous rendre la monnaie, 
mais un ou des rêves.  
 

26.09.2022

Je n’ai pas vu le paysage, à présent qu’il me regarde.
Les trois oiseaux m’ont fixé, derrière les lignes du ciel
À présent que je vois la Seine
Cette part de moi-même – sauvage.
Tant de distractions que
l’essentiel viendrait après, après
la bataille ;
À l’instant de la lente allure, qui fixe l’arrivée à quai, 
L’arrivée, l’arrêt.  

 

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