Parfois, nous voudrions être ailleurs
Et nous souhaiterions que le temps passe, nous y porte ;
Que le temps vienne, pour fuir ce temps qui n’en est pas un,
Pour nous rapprocher de cet autre, qui n’est pas.
Sur le quai, dans la fissure qui va du bord jusqu’à mes pieds,
des plantes ont poussé.
Et le long du quai, entre la bordure et l’asphalte, d’autres ont fleuri.
Mais aussi dans le ballast, parmi les cailloux ocre et gris.
La voix des haut-parleurs emplit l’air des dysfonctionnements de voie.
Avec un peu d’imagination, les rails qui ondoient pourraient être les longs cheveux d’une femme rousse.
Des moineaux pépient aux heures chaudes du jour.
Le papillon prend ce qu’il peut, où il peut.
Chaque chose, chaque être a trouvé sa place, et la tient malgré cet entre-deux.
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