S’imprégner du paysage
De la mer
Comme un assoiffé sans pain
Sans vin
Et dire J’y étais, ou mieux
J’y suis encore.
Mais comme puis-je dire J’y suis encore
Par quel miracle ?
Le temps emporte le sable,
La mer lacère la roche à coups de langue ;
Et les passants passant là passent
le pied moins arrimé à la terre qu’une patte de goéland.
Alors par quel miracle pourrais-je dire J’y suis encore ;
Par le miracle d’un banc
D’un banc, d’où le ciel peut voir
D’où la mer peut entendre,
et la lumière s’émouvoir,
D’où le miracle peut se contempler en tant que miracle.
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