Effondrement du corps. Effondrement du texte. Que faire d’une telle circonvolution ? Comment agir ? comment créer ? Tout, ici ou bas, mange le sens, le dévore. Quelle part alors garder ? Quelle part alors garder au fond de soi ? Je me souviens d’une flamme, d’une petite lumière sans âge m’apparait. Le simple fait de la savoir me rassure, m’assure. La pensée hésite entre deux verbes, comme si la flamme allait de l’un vers l’autre, d’un bout à l’autre de la phrase ; d’une phrase. Ici le bruit est devenu tel qu’il emplit tout l’espace silencieux de la pièce. Je ne sais que faire des mots. Je les regarde comme l’enfant qui regarde dans ses doigts une brique de légo. À chaque fois que je lève les yeux, la nuit est un peu plus tombée. C’est un bleu nuit à présent, dans la vitre, dans lequel je reçois mon reflet que la pièce éclaire. Quelle épaisseur de trait faudrait-il ? Quelle épaisseur de mot faudrait-il inventer ? Il resterait une attitude peut-être, mais elle s’oublierait vite. Faire foyer, faire arbre, serait la seule promesse qui tienne. Mais cette promesse serait à part soi.