Littérature, écriture

Catégorie : Poèmes (Page 17 of 32)

Journal des poèmes 

26.05.2021

Le langage, cet obscur continent. 
Qu’est-ce que le monde serait sans langage ? 
— Une obscure muette.
Obscurs sont les deux mondes,  
Mais le langage projette ses ombres sur le monde :
Vastes oiseaux, autres tropismes, fourmi géante,
ou mille-pattes, variant par la taille ou la déformation de taille. 
Mais toutes les apparences sont les ombres du langage.
Un oeil nu n’existe pas, à moins de le crever, mais alors tout serait obscur
et le mille-pattes émergeant de lui-même, bientôt déformé —
Le langage.  

 

10.05.2021

Après un tunnel, s’en souvenir
des fois que
Tout va bien ; j’avais oublié
Certes la petite facture, les tracas, mais là
Tout prend forme d’un sourire
en plus des variations de paysages.
Un an dans le même regard ne suffirait pas pour faire le tour.
Cerise sur le gâteau : Voyez l’univers – dans une goutte d’eau.
Bref je m’égare
Le train est à l’arrêt
Je savoure ces gouttes d’instant
avant de rhabiller mon regard.

03.05.2021

Certains regards ont tant de beauté
bien plus de beauté que le paysage ;
Certains regards ont bien plus de paysages que le paysage lui-même.
Oh comme j’aimerais rester dans le train
éternellement, à regarder votre paysage
dont je ne sais rien.
Certains regards vous magnétisent
comme une source d’eau vive.
Ce paysage, enfin ce regard, pose la pierre à son endroit,
le futur à sa place
et tout ce que la vie contient de vie est dedans vos yeux.
Que restera-t-il ?
La tendresse des pierres,
une hésitation.

 

Certains regards ont tant de beauté
Bien plus de beauté que le paysage ;
Certains regards ont bien plus de paysages que le paysage lui-même.
Oh comme j’aimerais rester dans le train
Éternellement, à regarder votre paysage
Dont je ne sais rien.
Certains regards vous magnétisent
Comme une source d’eau vive.
Ce paysage, enfin ce regard, pose la pierre à son endroit
Le futur à sa place,
Et tout ce que la vie contient de vie est dedans vos yeux.
Que restera-t-il ?
La tendresse des pierres,
Une hésitation.

 

Certains regards ont tant de beauté
Bien plus de beauté que le paysage ;
Certains regards ont bien plus de paysages que le paysage lui-même.
Oh comme j’aimerais rester dans le train,
Éternellement, à regarder votre paysage
Dont je ne sais rien.
Certains regards vous magnétisent
Comme une source d’eau vive.
Ce paysage, enfin ce regard, pose la pierre à son endroit
Le futur à sa place,
Et tout ce que la vie contient de vie est dedans vos yeux.
Que restera-t-il ?
La tendresse des pierres,
Une hésitation.

 

17.04.2021

Se tenir hors, un peu.
Le banc crée cette illusion,
La langue crée cette illusion,
Se tenir hors la langue ; ou la voir rouler et jouer 
dans les jambes de l’enfant ;
Ne pas céder à l’habitude
de l’allée des platanes plantées,
Ou devenir soi-même paysage dans le paysage
Banc sur le banc, 
Et Accueillir celui qui vient.

 

15.04.2021

Un bon nuage, un gros nuage.
Un de ces bons gros nuages qui vous éclaire la vue.
Qui vous remplit de bleu.
Qui vous sort du sol. Vous fait monter aux cieux.
Qui vous remplit les yeux le ciel d’étincelles.
Ah ce bon gros nuage, O comme je l’aime.
Tout revient comme avant, ou presque.
Paysage net autour – ou presque.
Enfin pas tout, mais quand même, quand même un peu.
Qui vous sort d’un rêve, du sortilège, les désagrège.
O nuage.

 

05.04.2021

S’asseoir sur un banc, quitter le fil
un instant,
Laisser les poussettes passer, devant le banc
et leur cortège d’années.
Saluer le pigeon, à la rigueur,
ou s’écorcher l’oeil contre l’écorce du tilleul,
Mais quitter le fil,
Et se remettre là, chez soi,
à l’entrée de chez soi
avec cette furieuse envie de dire, de creuser.
Tenir le signe à distance,
– les aboiements, les claquements de porte
des toilettes, des taxis -,
et toute la géographie des lieux
qui m’éloignerait d’ici,
près d’un homme en quête de conversation.
Oui, rester là, à l’orée du signe, comme poil de bête,
Et accepter de ne pas aller plus loin ce jour,
de rester sur le banc
les yeux mi-ouverts mi où vers,
comme les enfants dans leur poussette.

 

05.04.2021

Le bonheur renaît dans tel arbre quand
l’autre fut coupé.
Et l’opulente floraison d’un merisier,
en de larges panaches d’inflorescences
dans le jardin des soeurs coréennes.
Et cet autre souvenir, loin loin loin
que l’exographie des lieux fait renaître.
La vie s’apparenterait au rêve,
le banc est resté vide, chargé de nos espérances.
Et l’élégante collerette d’un camélia,
Se tenir prêt.

22.03.2021

La Seine charrie sa durée.
L’homme charrie la sienne dans l’interstice des jours.
Nous construisons le ciel, ou des naufragés
Quels poids avons-nous sur le cours ?
Allons, laisse-toi, laisse-toi aller. Epouse le mouvement des secondes, des jours,
des saisons. Déleste-toi
et tant pis pour ce que le courant emporte.
Concentre-toi sur le voyage,
Concentre-toi sur ta propre lumière,
comme le font les oiseaux migrateurs.
Ce qui appartient à la durée retourne à la durée.
Allège-toi.

La Seine charrie sa durée.
L’homme charrie la sienne dans l’interstice des jours.
Nous construisons le ciel, ou les naufragés
Quels poids avons-nous sur le corps des choses ?
Allons, laisse-toi aller. Epouse le mouvement des secondes,
Et des saisons.
Tant pis pour ce que le courant emporte.
Concentre-toi sur le voyage,
Concentre-toi sur ta propre lumière,
comme le font les oiseaux migrateurs.
Ce qui appartient à la durée retourne à la durée.
Allège-toi.

La Seine charrie sa durée.
L’homme charrie la sienne dans l’interstice des jours.
Nous construisons le ciel, ou les naufragés
Quels poids avons-nous sur le cours des choses ?
Allons, laisse-toi aller. Epouse le mouvement des secondes,
de la goutte, des saisons.
Tant pis pour ce que le courant emporte.
Concentre-toi sur le voyage,
Concentre-toi sur ta propre lumière,
comme le font les oiseaux migrateurs.
Ce qui appartient à la durée retourne à la durée.
Allège-toi.

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