S’arrêter, ça y est
J’ai trouvé un banc, boulevard du Montparnasse
Je peux m’asseoir
quel vertige de s’arrêter
L’épaisseur du monde vous revient à la gorge
vous enserre le coeur.
Ici les rares vivants visibles à l’oeil humain sont les végétaux et les humains
Et, et le pigeon qui passe,
Et, comme chez les humains, il faut croire que l’olivier a plus de vie vivante que le platane,
Ou cet olivier a-t-il simplement plus de vie vivante que ce platane.
La vie les vivants le bruit dedans devant la devanture,
les corps sont magnifiques lavés de leur reflet
Et les enfants n’ont pas d’autres choix que de suivre la main (qui les nourrit)
La feuille de platane sur l’asphalte, tout abîmée, contient plus de promesses que les promesses de voeux de la lampe magique.
Et, me souvenir de cet instant, ou à défaut, rendre grâce.
Auteur/autrice : rd (Page 24 of 53)
Tenter tenter
Tenter encore
Foi de
Eh bien tant pi si je reste derrière
Derrière le paysage.
Ah, le grand air
Je le vois presque!
Ah, comme j’aimerais descendre du train
train-train, être ici-même.
Il n’est rien qui me sépare, peut-être
pas plus, une virgule en forme de loquet
Un je ne sais quoi qui ferait tomber le
Ah comment le nommer
Quand ensuite, le poème.
La mésange bleue écrit un escalier
montant du ciel, vers le sol
oui montant, du ciel vers le sol.
Il ne faut pas déranger la mésange
sinon elle se tait
et tous les enfants sont orphelins du ciel.
C’est un double mouvement
pour que le ciel existe,
pour que les couleurs correspondent.
Seuls les enfants comprennent.
Le langage, cet obscur continent.
Qu’est-ce que le monde serait sans langage ?
— Une obscure muette.
Obscurs sont les deux mondes,
Mais le langage projette ses ombres sur le monde :
Vastes oiseaux, autres tropismes, fourmi géante,
ou mille-pattes, variant par la taille ou la déformation de taille.
Mais toutes les apparences sont les ombres du langage.
Un oeil nu n’existe pas, à moins de le crever, mais alors tout serait obscur
et le mille-pattes émergeant de lui-même, bientôt déformé —
Le langage.
Après un tunnel, s’en souvenir
des fois que
Tout va bien ; j’avais oublié
Certes la petite facture, les tracas, mais là
Tout prend forme d’un sourire
en plus des variations de paysages.
Un an dans le même regard ne suffirait pas pour faire le tour.
Cerise sur le gâteau : Voyez l’univers – dans une goutte d’eau.
Bref je m’égare
Le train est à l’arrêt
Je savoure ces gouttes d’instant
avant de rhabiller mon regard.
Certains regards ont tant de beauté
bien plus de beauté que le paysage ;
Certains regards ont bien plus de paysages que le paysage lui-même.
Oh comme j’aimerais rester dans le train
éternellement, à regarder votre paysage
dont je ne sais rien.
Certains regards vous magnétisent
comme une source d’eau vive.
Ce paysage, enfin ce regard, pose la pierre à son endroit,
le futur à sa place
et tout ce que la vie contient de vie est dedans vos yeux.
Que restera-t-il ?
La tendresse des pierres,
une hésitation.
Certains regards ont tant de beauté
Bien plus de beauté que le paysage ;
Certains regards ont bien plus de paysages que le paysage lui-même.
Oh comme j’aimerais rester dans le train
Éternellement, à regarder votre paysage
Dont je ne sais rien.
Certains regards vous magnétisent
Comme une source d’eau vive.
Ce paysage, enfin ce regard, pose la pierre à son endroit
Le futur à sa place,
Et tout ce que la vie contient de vie est dedans vos yeux.
Que restera-t-il ?
La tendresse des pierres,
Une hésitation.
Certains regards ont tant de beauté
Bien plus de beauté que le paysage ;
Certains regards ont bien plus de paysages que le paysage lui-même.
Oh comme j’aimerais rester dans le train,
Éternellement, à regarder votre paysage
Dont je ne sais rien.
Certains regards vous magnétisent
Comme une source d’eau vive.
Ce paysage, enfin ce regard, pose la pierre à son endroit
Le futur à sa place,
Et tout ce que la vie contient de vie est dedans vos yeux.
Que restera-t-il ?
La tendresse des pierres,
Une hésitation.
Il suffit de s’asseoir, un instant
Pour ne plus être au monde ;
Non plus ici, mais là, mais dans le monde,
— Parmi des oiseaux qui s’activent à bâtir des nids.
Les oiseaux ont plus de bruit que nos paroles.
Un merle fait sa percée et se tait.
Il pleut.
Tout ce luxe.
Se tenir hors, un peu.
Le banc crée cette illusion,
La langue crée cette illusion,
Se tenir hors la langue ; ou la voir rouler et jouer
dans les jambes de l’enfant ;
Ne pas céder à l’habitude
de l’allée des platanes plantées,
Ou devenir soi-même paysage dans le paysage
Banc sur le banc,
Et Accueillir celui qui vient.
Un bon nuage, un gros nuage.
Un de ces bons gros nuages qui vous éclaire la vue.
Qui vous remplit de bleu.
Qui vous sort du sol. Vous fait monter aux cieux.
Qui vous remplit les yeux le ciel d’étincelles.
Ah ce bon gros nuage, O comme je l’aime.
Tout revient comme avant, ou presque.
Paysage net autour – ou presque.
Enfin pas tout, mais quand même, quand même un peu.
Qui vous sort d’un rêve, du sortilège, les désagrège.
O nuage.
Laver le monde de ses jours anciens
Restés collés aux fenêtres du train, comme une mauvaise peinture,
Écaillées dont il ne reste rien, ou si peu.
Traverser le néant sans nulle importance pour la direction
puisqu’il s’agit d’un voyage accompagné,
Avec un enfant et son père.
Nous ferions boussole, appréciant l’écart de direction avec le nord.

Commentaires récents