“Pourquoi suis-je là ?” J’ai retrouvé le fil et par conséquent la question reste entre mes doigts. Je ne sais qu’en faire. La question de ne se pose même pas. Les volumes sont pleins. Même les volumes vides. Je lance un regard à ma voisine avec la question dedans pour être sûr de l’avoir quittée. Non, il n’y aucune place pour aucun doute. Mais bientôt je me rends compte que nous allons nulle part ; que le métro a beau se déplacer, c’est le présent qui se déplace et le présent est ma seule destination. Je me lève, je m’assois, je me lève, je m’assois. Bientôt je vais m’inventer un but, celui qui m’a fait monter dans la rame, et j’oublierai possiblement ma première destination.