Editer est une vanité avec laquelle certains poètes s’accordent peu ou mal. Mais un poète édité, quel devient-il ? Un poète qui se retrouve dans. Dans le livre. Se sent-il à l’étroit. Ecrasé, figé, oublié ? Entre deux livres du même étage, sous la table. Discute-t-il avec son voisin de fortune ? En a-t-il seulement envie ? Et quand le livre se ferme, ne souffle-t-il pas ? Quant au lecteur, celui qui se présenterait tout à fait par hasard, la tranche étant trop petite (c’est voulu par l’auteur), aurait-il envie de ? Ne peut-on pas écrire loin. Le miroir lui non plus ne cherche ni à séduire ni à s’essayer dans les mains d’un hôte. Et si le lecteur s’empare de la phrase, quelle sera la réaction spontannée du verbe ? Mais par pêché d’orgueil, le poète se retrouve avant, après, loin de toute opération.
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