La vie est si précieuse — notre champ, ses possibles — qu’il est dommage d’entrer dans l’image. Mais c’est ainsi, point. Le sommeil nous apporte son lot de rêves, et — et l’image se meut alors ; les masses de feuilles s’agitent, des indices de chemins s’entrouvrent, et tout ce qui faisait contours nets fait taches et couleurs ; taches et couleurs par lesquelles le corps lucide voit et se meut. Soleil, les paupières s’ouvrent ! Et l’instant onirique flotte un instant encore avant de se résorber. Il est l’heure, en route ! On enfile une chemise, attaché-case, coup de peigne ; le corps s’élance. En route, vite : la journée sera longue. Un chat, assis sur le bord de la fenêtre, ouverte, voit l’homme s’éloigner dans le jardin, ouvrir le portail et repartir dans l’image, avant de refermer les yeux et de rêver.