Comme si la page ne se fermait plus ; comme si le livre cessât d’exister. Les mots ne seraient plus que des morceaux, des morceaux de phrase ; des phrases sans adhérence ; comme les rideaux de perles séparant la pièce du jardin : et là serait un piège, cela serait trop simple. Après qu’il eut disparu, on découvrit dans la maison, dans les torchons, partout dans les draps, dans les vêtements, partout où un morceau de tissu subsistait, des milliers de phrases, grouillantes, certaines de la taille d’un pouce, d’autres longues, si longues, qu’on les tirait des murs blancs, comme si ces dernières s’y plongeaient instinctivement, quoiqu’aveugles. Et ici là des cadavres de lèvres, de rêves, et de lettres, dans les poussières. Heureusement, tout ça est mort depuis longtemps.