Cette nuit, je discutais avec le songe en lui expliquant mes difficultés à publier. La première était que le travail était si délicat qu’une écoute de travers risquait de tout corrompre. Et qu’ensuite, le travail n’avait plus besoin d’être publié, ne représentait pas l’état des matières à venir. Est-ce peut-être pour cela qu’il existe une table des matières dans les livres de bon usage ? Ensuite, je n’arrivais pas à dormir dans le rêve, car quelqu’un avait allumé une ampoule au-dessus de mon lit. Par ailleurs dans le rêve, il n’était pas possible de vivre dans la lumière, comme l’hôte, ses yeux de fillette, ne la supportait pas. J’avais dû avancer deux ou trois autres arguments au songe, sur l’orgueil et la vanité de publier, étant incapable de lui citer mon ami Pierre Drogi sur cette dernière pesée. Et que par conséquent, je n’étais pas en pouvoir de délivrer quoi que ce soit. Un peu comme un arbre auquel on commanderait de commander aux saisons, parce qu’il perd ses feuilles en automne et produit ses fruits en été.

(Vers le 15 juin, par là)