Il y a un côté presque irréel du monde, un état du monde, que les sens dans toute leur subjectivité de sens, et leur objectivité de transmetteur, nous donnent à voir. Et ce chien qui se met à aboyer, ou cet aboiement qui me fait me figurer ce chien qui se met à aboyer, dans mon dos, sans que je comprenne ces paroles de chien, mais d’ailleurs est-il un chien ?, oui en effet, ce n’est pas un leurre de haut-parleur, mais le chien, n’est-il pas lui aussi un scandale ? Je veux dire, ce monde dois-je l’accepter dans sa chair, dans sa totalité, dans sa manifestation, première ? N’ai-je d’autre choix que cette acceptation —comme l’eau dans la main prend la forme de main —, et conséquemment le louer ? Ou une alternative existerait-elle, un non concomitant, et si oui, laquelle ? La réponse tient elle dans un rire ? dans un sourire ? dans une fissure ? Ou la réponse serait-elle une expression du visage ? Si oui, laquelle ? Car avant d’être monde, monde dans le monde, je suis homme, et à défaut d’avoir une réponse, sans plus aller au delà du monde, je veux dire derrière le mystère, une réponse à hauteur d’homme, pourrait être une moue. Oui, une simple moue. Comme celle d’un spectateur devant le magicien.
Un aboiement derrière mon dos formalise le chien.
Deux mariés prennent la pose.

Av. Winston Churchill, banc du Petit Palais