C’est un problème de temps. C’est un problème d’attention. J’avais oublié qu’on ne pouvait plus voyager ; qu’on ne pouvait plus non plus être seul. Même si le soleil est même pour tous. J’ai fait une croix sur mes espoirs d’être publié. Sans trottinette, j’irai à pied. Acceptez ce qui se présente, ce n’est pas recevoir tout d’un bloc mais le tailler. Accueillir l’inacceptable, il finit par se tarir. Un jour, on reçoit la mort. Elle est le vase qui accueille les roses, et qui reste sur la table, bien avant qu’elles n’éclosent. Savoir dire non quand même. Sans but, il serait difficile de faire une chute acceptable. Et la posture finit par terre.  Oui, il est dur de voyager. Il est dur d’être seul. Je me retrouve emmêlé, entre les pages, entre les caractères, avec des personnages, ne sachant s’ils sont réels ou de fiction, convenant moi-même d’une fiction nécessaire, a minima, pour que le réel et la réalité ne se dérobent pas au quotidien. Adossé contre la vitre d’un panneau publicitaire, aux affiches mobiles, je conçois alors être à l’orée d’un grand voyage dont l’issue est incertaine. Je dois m’asseoir.